Journal of Applied Biosciences (J. Appl. Biosci.) [ISSN 1997 - 5902]

Volume 50: 3478 - 3484. Published February 27, 2012.

Conflit Homme/Éléphant : étude de cas dans le village Miélékouka au Nord du Parc National d’Odzala Kokoua (Congo).

Henri Boukoulou1, Pierre Mbete2, Roger Mbete2, Christophe Ngokaka2, Fulbert  Akouango2,  Babela Klaid Rhaysaint Excelh& Joseph Vouidibio3

1 Laboratoire d’Economie et Sociologie Rurale,  Université Marien NGOUABI B.P. 69 BRAZZAVILLE
2 Laboratoire des Productions Animales et Biodiversité, Université Marien NGOUABI B.P. 69 BRAZZAVILLE
3 Faculté des Sciences Institut de Développement Rural, Université Marien NGOUABI B.P. 69 BRAZZAVILLE
*Auteur correspondant : Christophe NGOKAKA : Email : ngokaka_christophe@yahoo.fr Tel : 242055519956

ABSTRACT

Objectifs : Créé le 13 avril 1935 par l’administration coloniale, le Parc National d’Odzala Kokoua (PNOK) avait une superficie initiale de 12.600 ha. Depuis cette date, grâce à la volonté du gouvernement de la République du Congo, le Parc National d’Odzala Kokoua a connu des extensions successives qui ont porté sa superficie actuelle à 1.354.600 ha. Ces différentes extensions ont, heureusement inclus de nombreuses salines fréquentées par une diversité animale dont l'éléphant de forêt mais, malheureusement aussi, des zones de transition où les populations locales exercent leurs activités traditionnelles. Cette présence de l'éléphant de forêt dans les zones de transition, s’est soldée malheureusement par un phénomène déplorable pour les paysans donnant ainsi lieu à des interactions négatives entre les Hommes et les Eléphants appelées couramment ‘’Conflit Homme/Éléphant’’. Les objectifs spécifiques sont :- évaluer les dégâts causés par les Éléphants de forêt dans les différents champs ;- estimer les coûts financiers desdits dégâts
Méthodologie et résultats : La présente étude qui s’est déroulée pendant quatre (4) mois à Miélékouka situé au Nord du Parc National d’Odzala Kokoua, tente de mettre en lumière ce conflit Homme/Eléphant notamment en présentant les dégâts causés par les Eléphants dans les champs de Bananiers, Manioc, Taro, de Canne à sucre, Papayer, Ananas, Avocatiers, Courge et Cacaoyer et de proposer des solutions pour y remédier. Les résultats de cette étude relève que sur 78 champs enquêtés, 8 ont été visités et dévastés par les Eléphants de forêt dont trois (3) dans la zone située à l’extérieure du Parc et cinq (5) à l’intérieur du Parc. Les analyses effectuées montrent que les dégâts causés par les Eléphants de forêt varient selon les spéculations. Ainsi, les Eléphants dévastent plus les Bananiers, suivi du Manioc, des Taros et la Canne à sucre. Par contre, les autres cultures à savoir : Papayer, Ananas, Courge, Avocatier et Cacaoyer sont moins dévastées.
Conclusion et application : En ce qui concerne l’estimation des coûts financiers des dégâts causés dans les champs, ils varient d’une part selon l’ampleur de ceux-ci et d’autre part selon le barème d’indemnisation fixé pour chaque spéculation. Il est possible de trouver des solutions à ces conflits Homme/Eléphant notamment en proposant des techniques de refoulement des Eléphants et en cultivant de moins en moins les spéculations dont les Eléphants sont très friands.
Mots clés : Conflit Homme/Eléphant, extension, zone de transition, spéculation.

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Journal of Applied BioSciences

ISSN 1997 - 5902

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