Journal of Applied Biosciences (J. Appl. Biosci.) [ISSN 1997 - 5902]
Volume 79: 6878 - 6886 Published July 31, 2014
Diagnostic des systèmes
de culture à base de mil [Pennisetum glaucum (L.) R. Br.] en Côte
d’Ivoire et perspectives d’amélioration
Béninga Marboua BékoyeCNRA, km 17 Rte de Dabou, 01 BP 1740 Abidjan
E-mail : bmbeninga@yahoo.fr
Original submitted in on 23rd April 2014. Published online at www.m.elewa.org on 31st July 2014. http://dx.doi.org/10.4314/jab.v79i1.3
RÉSUMÉ
Objectif
: Le présent travail a pour objectif, de faire un état des lieux des
systèmes de production à base de mil en Côte d’Ivoire septentrionale
afin de proposer de nouvelles pistes d’amélioration.
Méthodologie et résultats : L’approche méthodologique s’est reposée sur une enquête auprès des paysans sur le terrain dans les principales zones agro-écologiques de production du mil ciblées et comprises entre les 8è et 11è degrés de latitude Nord. Des données agronomiques essentielles tels que la variété, la densité, la disposition spatiale des cultures, les dates de semis et de récolte, la fertilisation ont été collectées pendant l’enquête. La synthèse de ces données a montré que ces systèmes présentent une grande complexité. Sur l’ensemble des zones de culture du mil, les associations sont présentes au niveau de 72% des exploitations mais avec des spécificités liées aux habitudes alimentaires des producteurs. Les Malinké du Nord-Ouest font l’association mil-autres céréales (21%). Les Senoufo du Centre-Nord pratiquent les associations mil-autres céréales (33%) et mil-légumineuse (1%) tandis que les Koulango et Lobi du Nord-Est font l’association mil-tubercule (17%). La productivité et la durabilité de ces systèmes nécessitent d’optimiser la gestion des résidus de cultures ; de réduire l’effort de travail ; de protéger les sols contre l’érosion due à l’eau et au vent ; de diminuer les coûts d’achat des engrais et d’entretien des cultures. Les semis sur billons et à plat en poquets quelconques qui représentent 87% des modes de culture ont, certes, leurs avantages mais ne garantissent pas toujours la fertilité des sols si les combinaisons de plantes n’intègrent pas les légumineuses.
Conclusion et application des résultats : En conclusion, des systèmes alternatifs de production ont été proposés, portant sur l’utilisation des variétés améliorées et l’incorporation des légumineuses à grain dans les associations. Ces légumineuses à grain amélioreront le revenu des paysans et stimuleront l’utilisation des intrants dans les systèmes de production à base de mil
Mots clés : mil, association, légumineuse, sol. Méthodologie et résultats : L’approche méthodologique s’est reposée sur une enquête auprès des paysans sur le terrain dans les principales zones agro-écologiques de production du mil ciblées et comprises entre les 8è et 11è degrés de latitude Nord. Des données agronomiques essentielles tels que la variété, la densité, la disposition spatiale des cultures, les dates de semis et de récolte, la fertilisation ont été collectées pendant l’enquête. La synthèse de ces données a montré que ces systèmes présentent une grande complexité. Sur l’ensemble des zones de culture du mil, les associations sont présentes au niveau de 72% des exploitations mais avec des spécificités liées aux habitudes alimentaires des producteurs. Les Malinké du Nord-Ouest font l’association mil-autres céréales (21%). Les Senoufo du Centre-Nord pratiquent les associations mil-autres céréales (33%) et mil-légumineuse (1%) tandis que les Koulango et Lobi du Nord-Est font l’association mil-tubercule (17%). La productivité et la durabilité de ces systèmes nécessitent d’optimiser la gestion des résidus de cultures ; de réduire l’effort de travail ; de protéger les sols contre l’érosion due à l’eau et au vent ; de diminuer les coûts d’achat des engrais et d’entretien des cultures. Les semis sur billons et à plat en poquets quelconques qui représentent 87% des modes de culture ont, certes, leurs avantages mais ne garantissent pas toujours la fertilité des sols si les combinaisons de plantes n’intègrent pas les légumineuses.
Conclusion et application des résultats : En conclusion, des systèmes alternatifs de production ont été proposés, portant sur l’utilisation des variétés améliorées et l’incorporation des légumineuses à grain dans les associations. Ces légumineuses à grain amélioreront le revenu des paysans et stimuleront l’utilisation des intrants dans les systèmes de production à base de mil
ABSTRACT
Objective:
The objective of this study was to understand the current situation of
pearl millet-based production systems in Côte d’Ivoire in order to
propose new improvement practices.
Methodology and results: The methodological approach was based on questions asked directly to farmers inhabiting the principal agro ecological pearl millet production areas located between 8 and 11 north degrees latitude. Key agronomic factors as crop variety, density, and geometry, dates of planting and harvest, fertility were collected. Data synthesis showed a great degree of complexity. Of all the millet production areas, intercropping represent 72% of farms with some specificities due to alimentary habits of farmers. Malinke from northwestern part of the country grow in association millet/other cereals (21%). Senoufo from north central part, grow in association millet/other cereals (33%) and millet/legumes (1%). In northeastern part, important cropping patterns of Koulango and Lobi are millet/tubers (17%). Productivity and sustainability of these systems require optimization of crop residues management ; the reduction of labor and fertilizer cost, the protection of soil versus wind and water erosion, and the reduction of weeding cost operation. Sowing on hills or on flat land (87% of sowing modes) are two minimum soil cultivation practices. Without the incorporation of legumes in the associations, these two methods don’t improve the soil fertility.
Conclusion and application of results: In conclusion, alternative production systems are suggested with particular reference to improved varieties utilization and grain legumes incorporation. The suggested legumes should provide income to farmers and as a result stimulate the use of agricultural production inputs on the millet component of the intercrop.
Keywords : millet, intercropping, legumes, fertility, soil.Methodology and results: The methodological approach was based on questions asked directly to farmers inhabiting the principal agro ecological pearl millet production areas located between 8 and 11 north degrees latitude. Key agronomic factors as crop variety, density, and geometry, dates of planting and harvest, fertility were collected. Data synthesis showed a great degree of complexity. Of all the millet production areas, intercropping represent 72% of farms with some specificities due to alimentary habits of farmers. Malinke from northwestern part of the country grow in association millet/other cereals (21%). Senoufo from north central part, grow in association millet/other cereals (33%) and millet/legumes (1%). In northeastern part, important cropping patterns of Koulango and Lobi are millet/tubers (17%). Productivity and sustainability of these systems require optimization of crop residues management ; the reduction of labor and fertilizer cost, the protection of soil versus wind and water erosion, and the reduction of weeding cost operation. Sowing on hills or on flat land (87% of sowing modes) are two minimum soil cultivation practices. Without the incorporation of legumes in the associations, these two methods don’t improve the soil fertility.
Conclusion and application of results: In conclusion, alternative production systems are suggested with particular reference to improved varieties utilization and grain legumes incorporation. The suggested legumes should provide income to farmers and as a result stimulate the use of agricultural production inputs on the millet component of the intercrop.
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