En Côte-d’Ivoire, les pratiques agricoles traditionnelles utilisant la jachère, pour restaurer la fertilité du sol, sont confrontées à des difficultés. La fertilisation chimique, envisagée comme alternative, est très souvent inappropriée. Les Légumineuses arborescentes utilisées comme solution, nécessitent une longue période d’attente de fertilisation contrairement aux Légumineuses herbacées ou subligneuses exploitées. Pour mener l’étude de l’influence de cette catégorie de Légumineuses sur la production de maïs, un dispositif expérimental comprenant 3 blocs de Fisher, subdivisé chacun en 12 parcelles élémentaires de 4 m x 2 m, soit 8 m2, a été employé. La mise en culture des 11 espèces de Légumineuses herbacées telles que Abrus precatorius, Calopogonium mucunoides, Centrosema pubescens, Clitoria ternatea, Crotalaria goreensis, Crotalaria retusa, Indigofera arrecta, Mimosa invisa, Phaseolus adenanthus, Pueraria phaseoloides et Schrankia leptocarpa a été faite par semis direct de 500 graines, par parcelle. Quatre mois après les semis, les plantes ont été fauchées, puis enfouies. Dans chacune des parcelles, 60 graines de maïs ont été semées, deux semaines après l’enfouissement de la biomasse végétale dans le sol. Pour rechercher le rendement moyen de maïs par parcelle, le poids sec des caryopses a été pesé à l’aide de la balance de marque SAUTER S1000 de précision 0,1g. Du point de vue de l’intérêt agronomique de ces Légumineuses, les essais d’association culturale ont permis de noter leurs effets bénéfiques sur la production de maïs. Les parcelles témoins, sans biomasse végétale, ne produisent que 495 kg/ha de maïs. Les parcelles amendées produisent en moyenne 682 à 1300 kg/ha. Il apparaît donc une dynamique de production de maïs qui dépend des espèces de Légumineuses que l’on peut utiliser comme des sources d’engrais verts. C’est avec Crotalaria goreensis que l’on obtient la meilleure productivité.

SUMMARY
In Côte d’Ivoire, traditional agricultural practices that use fallow to restore soil fertility are facing difficulties. Chemical fertilization used as an alternative is often inappropriate in the long term. Leguminous Shrubs need a longer period to fertilize the soil as opposed to leguminous grasses. In order to carry out a study of the leguminous grasses influence on maize production, an experimental design with 3 Fisher blocks, each subdivided in twelve elementary plots of 4 m x 2 m or 8 m2 was used. Eleven Leguminous grass (Abrus precatorius, Calopogonium mucunoides, Centrosema pubescens, Clitoria ternatea, Crotalaria goreensis, Crotalaria retusa, Indigofera arrecta, Mimosa invisa, Phaseolus adenanthus, Pueraria phaseoloides et Schrankia leptocarpa) species were planted. 500 seeds were sown per plot. Four months after planting, the plants were cut and buried. In each plot, 60 seeds of maize were planted, 2 weeks after vegetation biomass. To study the mean yield per plot, the dry weight of caryopses was evaluated with the aid of the scale brand-name SAUTER S1000 with 0.1 g of precision. Because of these plants agronomic interests the trials of symbiotic association allowed to note a beneficial effect of legumes on maize production. The control plots without vegetation biomass produced only 495 kg/ha of maize. The amended plots produce on average 682 to 1300 kg/ha. It appears therefore that maize production can depend on leguminous species that can be used as green fertilizer sources. The best productivity is obtained with Crotalaria goreensis.

Mots clés : Association symbiotique, Côte-d’Ivoire, Engrais vert, Fertilité du sol
Key words: Symbiotic Association, Côte-d’Ivoire, Green fertilizer, Soil fertility