Journal of Animal and Plant Sciences
J. Anim. Plant Sci. [ISSN 2071 - 7024]
Volume 19(2): 2923 - 2932. Published September, 2013.
Parasitisme et ethnobotanique des Loranthaceae à Lokomo (Est-Cameroun)
Azo’o JRN 1, Tchatat M 2, Mony R 3, Dibong SD* 1,4,5
1 Département de Biologie des Organismes Végétaux, Faculté des Sciences, B.P. 24157, Université de Douala, Cameroun.
2 Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD), B.P. 2123, Yaoundé, Cameroun.
3 Département de Biologie et Physiologie Animales, Faculté des Sciences, B.P. 812, Université de Yaoundé I, Cameroun.
4 Faculté de Médecine et des Sciences Pharmaceutiques, Département des
Sciences Pharmaceutiques, B.P. 2701, Université de Douala, Cameroun.
5 Institut des Sciences Halieutiques, B.P. 2701, Université de Douala, Cameroun.
*Auteur de la Correspondance : didierdibong@yahoo.fr
Mots-clés : Loranthaceae, parasites, vertus, lutte biologique, Lokomo
Keywords: Loranthaceae, parasites, virtues, biological, Lokomo
1 RÉSUMÉ :
L'objectif de cette étude est la contribution à la
connaissance de Loranthaceae, plantes hémiparasites épiphytes. Une
étude sur le parasitisme de ces plantes et leur ethnobotanique a été
faite en collectant des données entre janvier et mars 2011. Les
touffes de Loranthaceae ont été identifiées et comptées, sur les
individus hôtes parasitées, dans les vergers et une forêt secondaire
dégradée proche des habitations. Trois espèces de Loranthaceae,
Tapinanthus sp., Tapinanthus preussii (Engler) Van Tieghem et
Phragmanthera capitata (Sprengel) S. Balle ont été recensées. T.
preussii s’est révélée la plus fréquente et plus abondante dans le site
avec 64,5 % de touffes, suivie de T. sp. (35,4%) et de P. capitata
(0,1%). Le pourcentage moyen du parasitisme s’est avéré moins important
dans les vergers par rapport à la forêt secondaire dégradée voisine.
L’enquête ethnobotanique réalisée auprès des tradithérapeutes a révélé
des vertus médicinales de ces hémiparasites dans le traitement des
crises nerveuses, de la rougeole, de l’épilepsie, des plaies
chroniques, des abcès et une utilisation à des fins mystiques. Les
paysans n’utilisent que la méthode mécanique pour lutter contre les
Loranthaceae qui devrait être substituée par la lutte biologique,
afin de préserver la biodiversité, gage d’un développement durable.
Parasitism and ethnobotanical studies of Loranthaceae in Lokomo (East Cameroon
ABSTRACT
The aim of this study is to contribute to the knowledge of
Loranthaceae, hemiparasites epiphytic plants. A study on parasitism of
these plants and ethnobotanic was done with data collected between
January and March 2011. The tufts of Loranthaceae were identified and
counted on parasitized individual hosts in orchards and degraded
secondary forest near homes. Three species of Loranthaceae, Tapinanthus
sp., Tapinanthus preussii (Engler) Van Tieghem and Phragmanthera
capitata (Sprengel) S. Balle were identified. T. preussii proved to be
the most common and most abundant in the site with 64.5% of tufts,
followed by Tapinanthus sp. (35.4%) and P. capitata (0.1%). The average
percentage of parasitism was less important in orchards compared to the
degraded secondary forest nearby. The ethnobotanical survey of
traditional healers revealed medicinal properties of these
hemiparasites in the treatment of nervous crisis, measles, epilepsy,
chronic wounds, abscesses and use for mystics. Farmers use only
mechanical method to fight against the Loranthaceae. Furthermore, it
was found that pruning should be substituted by the biological control
to conserve biodiversity, key to sustainable development.
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